10.2.09

Témoignage: Marie-Christine Richard

Qui pouvait se douter que la pluie, avec ses milliers de gouttes diaprées, offrirait à Jean-Marie Rochez l'occasion de découvrir ce qu'il appellera plus tard la (Matière folle) ? En effet par une belle journée d'automne, Dame Nature, capricieuse, décida d'achever une esquisse qui séchait sur le carrelage de la cour de l'immeuble.
Agressée par une pluie crépitante, la peinture négligemment oubliée s'était métamorphosée. Il en fut stupéfait.
Seules, deux masses noirâtres lui parurent familières. Leur apparence floue aiguisa l'imagination de l'artiste qui crut reconnaître, pour l'une, un vague chapeau et pour l'autre, un masque à la forme fantastique que quelques confettis fragiles égayaient.
Le reste détruit faisait place à un joyeux méli-mélo de petits cratères creusés par la vivacité des gouttes qui s'étaient, avec délice, improvisées artiste l'espace d'une nuit.